Anorexique … Qui a dit ça ? |
J’ai refermé sur moi la prison de mon âme.
Mes chaînes étaient trop lourdes et j’ai perdu la clef
D’accès à tout contrôle sur mes propres données.
Ce matin, porte close. Je me noie dans mes larmes.
Cette femme affichée sur les murs de mon cœur,
Sur les murs de la ville et tout autour de moi,
A dévoré ma vie. C’était elle ou bien moi !
J’arracherai ma peau pour dépasser ma peur !!
Elle est belle, attirante et nul ne me regarde.
Elle est nue, foudroyante et je n’existe pas.
Ma prison, nul ne sait qu’elle n’est pas dans un plat !
Je vous mens et je meurs, mais personne n’y prend garde …
Solitude, amertume sur les murs des cellules ;
Sur mes draps maculés, j’ai craché mon assiette
Et sans cri j’ai rêvé d’ouvrir cette fenêtre.
Retiens moi, je veux vivre. Ne crains pas : je recule …
Pourtant tu étais là à chacun de mes pas …
Anabelle Laye Martinez
15 novembre 2012
anabellelm.eklablog.com |
Prison A … sortie d’ secours |
Ecris ton nom … Anorexie |
J’ai regardé tes mains, j’ai aperçu tes peurs.
J’ai effleuré ta peau, j’ai compris ta douleur.
J’ai touché tes épaules, j’ai ressenti la mort
J’ai resserré mes mains sur le voile de ton corps…
Ma main reste tendue vers tout ton être absent.
Mes cris restent muets dans ma gorge nouée
Alors je prends la plume… Est-ce que la tu m’entends ?
Reviens donc vers la vie, tu n’as pas terminé !
Tes yeux, détourne les un instant de toi-même ;
Donne leur du repos, ouvre leur l’horizon.
Il y a tout autour des gens à l’abandon.
Va vers eux, donne leur un instant de ton être.
Donne leur tes sourires, montre leur des repères
Ceux que tu veux détruire ; ils en ont tant besoin.
Détourne tes regards de ton âme trop loin.
Prends ma main et viens vivre un instant sur la terre.
Tu as en toi la vie, un trésor hors de prix.
Ne détruis rien de plus, tu es reine ici bas.
Et quel que soit ton poids, ta place est légitime.
Puisqu’il en est ainsi des volontés divines.
J’ai regardé tes mains, j’ai aperçu tes maux,
J’ai soutenu ton cœur pour qu’il batte à nouveau ;
J’ai vu ton rire enfin qui éclairait ton ombre ;
Tu t’es levée légère pour dessiner ton nom…
Anabelle Laye Martinez
10 janvier 2014