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Les maux des mots

fleur1.gif Par Cajulie

Les mots des maux, mai 2003

 

Anorexie, vis ma vie

 

Je souffre d’une maladie

Qui jamais ne se dit

Alors je l’écris,

 

Une maladie d’amour,

Une souffrance de chaque jour,

Un monde douloureux qui m’entoure.

 

C’est à l’adolescence

Que j’ai puni mes sens,

Je me suis fait violence.

 

Ma trop grande détresse

Face à leur maladresse,

Toute la famille blesse ;

 

Manger est un supplice,

Il n’y a aucun délice,

Il faut que je me punisse.

 

Leur manque d’attention,

Leur fausse compréhension,

Suscitent en moi la négation ;

 

Je voudrais n’être rien,

Voir disparaître mes seins,

Je meurs de chagrin.

 

Au risque de mourir,

Je cherche comment leur dire :

« Arrêtez de mentir ! ».

 

Ne plus manger,

C’est perdre pied,

Fuir la médiocrité.

 

Mon corps, je le fuis,

Mais comment vivre sans lui,

Elever mon esprit ?

 

Maigrir à tout prix,

Ce n’est pas le paradis,

C’est l’enfer de l’anorexie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
Les mots des maux, Nov. 2005

 

Des maux au bonheur

Lâcher –prise sans que rien ne se brise….

 

Lâcher- prise,
Pour moi encore soumise,
Le mot n’est pas de mise….

Encore bien sous l’emprise,
La peur de perdre la maîtrise,
Et mes nerfs se grisent…

Chaque fois, c’est une crise,
Oser perdre la maîtrise,
Serait une traîtrise !

Je peux peut pas être infidèle,
A ce terrible rituel,
Qui ne soulage et puis me gèle.


La thérapie m’a accrochée,
La non plus, je n’ai pas lâché,
Mais cela m’a sauvée !

Maîtriser comme avant,
Chaque angoisse en ruminant,
Chaque nuit en grinçant des dents…

Tout cela, c’était avant,
Avant de dire à cœur hurlant,
Maîtrise, tu me brises, va t’en !


Lâcher- prise,
S’opposer à Maîtrise,
Sans craindre que l’on me méprise,

C’est laisser chaque chose,
Se faire avec une pause,
Et abandonner si j’ose,

C’est admettre mes limites,
Ne plus aller si vite,
Regarder le soleil derrière la vitre…
 

C’est s’accepter avec ses failles,
Sans craindre les représailles,
Des regards qui assaillent.

C’est autoriser que l’autre s’en aille,
Savoir lier sans signer un bail,
Quitter sans que tout déraille…

 

Lâcher – prise s’apprend,
Pas en regardant les gens,
Car cette encre est dans mon sang,

C’est en me regardant moi,
Du haut jusqu’en bas,
Avec effroi mais pour découvrir la foi.
 

La foi en ce que je suis,
Même si cela relève du petit,
Admettre que je ne suis que moi au milieu de l’infini.

Mais finalement,
On est tous petites gens,
Paradoxalement tous doutant.

 

Alors lâcher- prise,
Sera ma devise,
La liberté que je vise.

Ce n’est pas capituler,
C’est juste pouvoir reporter,
De quelques jours mes dossiers,

Ce n’est pas reculer,
C’est savoir patienter,
Marcher à pas légers.

S’est s’ouvrir à l’avenir,
Sans avoir peur du pire,
Comprendre que lâcher n’est pas mourir.

C’est juste te sourire,
Parce que je vais guérir,
M’aimer autant que te chérir…

 

Des maux s’en sont allés,
Des mots je peux poser,
Ceux qui m’aiment remercier,
Même avec tout ce que j’ai lâché…