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Compulsions alimentaires et fréquence du syndrome de prise alimentaire nocturne


1. Les compulsions alimentaires

Vocks et coll (Intern J Eating Disorders, 2009), spécialistes Allemands des TCA ont étudié la littérature scientifique pour savoir si la psychothérapie et les médicaments étaient efficaces dans les compulsions alimentaires (qu’on appelle « binge eating » en anglais).

Ils ont répertorié 38 études contrôlées scientifiques portant sur le traitement des compulsions alimentaires, avec un nombre total de malades traités de 1973 (surtout des femmes).

Une étude contrôlée est une étude où un tirage au sort est effectué pour savoir si le malade aura le traitement testé (ici psychothérapie ou médicaments) ou sera dans le groupe contrôle (n’aura pas le traitement testé). Les auteurs concluent de la façon suivante :

1- La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et les groupes de paroles ont une efficacité prouvée, mais la psychothérapie conventionnelle n’a pas fait la preuve de son intérêt dans les compulsions alimentaires. Les auteurs ajoutent qu’aucune étude n’existe concernant l’hypnose, ni la psychanalyse.

2- Ces thérapies permettent la réduction des crises, souvent de plus de 50%, mais ne permettent pas une diminution importante du poids. Parmi les 12 études bien faites, 10 ont montré une diminution des crises et, à un moindre degré, du poids.

3- Les antidépresseurs sérotoninergiques (type Prozac®, Deroxat®, Zoloft®, Seropram®…) ont prouvé leur efficacité sur les crises, mais ne permettent pas non plus une très grande perte de poids, En substance, 15 études ont été bien faites, dont 12 prouvent la diminution des crises et, à un moindre degré, du poids.

4- Le topiramate, un anti-épileptique, est capable de réduire le nombre des crises, mais n’agit pas mieux que les autres (voir ci-dessus) sur la perte de poids. Seules 3 études ont été faites, qui prouvent toutes la réduction des crises.

5- Une étude a été mené avec l’Orlistat, qui est positive (diminution des crises et du poids).

6- La combinaison de la TCC et des antidépresseurs sérotoninergiques ne donne pas de meilleurs résultats à court terme (pendant le traitement), mais réduit le nombre de récidives ensuite.

2. fréquence du syndrome de prise alimentaire nocturne

Tholin et coll (Obesitu, 2009) ont étudié a Stockolm, en Suède, la fréquence du syndrome de prise alimentaire nocturne. Il s’agit de gens qui mangent beaucoup la nuit, après 22 h. On incrimine l’anxiété et des troubles de la sécrétion de mélatonine.

Les auteurs ont suivi 21.741 personnes (pris dans une cohorte de jumeaux) de 20 à 47 ans. Ils ont trouvé que 4,6% des hommes et 3,4% des femmes avaient un syndrome de compulsions alimentaires nocturne.

La fréquence de ce syndrome était plus élevée si les personnes étaient obèses que minces : 8,4 et 7,5% chez les hommes et les femmes respectivement. Chez les personnes qui avient ce syndrome de prise alimentaire nocturne, le risque de développer des compulsions alimentaires (au moins deux crises par semaine) était 3,5 fois plus grand que chez les gens qui n’avaient pas ce syndrome. Chez ces personnes à prises alimentaires nocturne, les troubles du sommeil étaient 2 à 3 fois plus fréquent que chez les personnes qui ne mangeaient pas la nuit.

Publié en 2009