Carine De L'Hommeau, Diététicienne
L’alimentation du diabétique est l’alimentation souhaitable pour tous. |
Elle comprendra :
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Une insuffisance en glucides (moins de 50%) aurait pour conséquence d’augmenter la proportion de lipides au-delà de 35% car le pourcentage de protéines est sensiblement stable. Ceci n’est pas recommandé du fait du risque cardio-vasculaire plus fréquent que chez le non diabétique.
Par ailleurs il n’est pas souhaitable de consommer trop de glucides (plus de 55%) car les apports en fibres pourraient être excessifs et entraîner une diminution de l’absorption des sels minéraux. De plus le risque d’hypertriglycéridémie existe surtout si la proportion de certains glucides simples (fructose) est trop importante.
Les glucides sont indispensables chez le diabétique, pour éviter les hypoglycémies consécutives aux injections d’insuline ou à la prise de médicaments hypoglycémiants :
En effet les glucides sont les seuls nutriments capables d’augmenter directement la glycémie. Lors d’une hypoglycémie, il est indispensable de prendre des glucides simples (morceaux de sucre) dilués de préférence dans de l’eau et de compléter la prise alimentaire par un glucide complexe (pain) de façon à maintenir la glycémie à des valeurs normales.
Il est indispensable de répartir les apports glucidiques entre les différentes prises alimentaires afin de mieux équilibrer le diabète.
Répartition des glucides dans la journée (en % du total des 24 h)
PRISE ALIMENTAIRE |
% DE GLUCIDES |
% DE GLUCIDES |
Avec collation | Sans collation | |
PETIT DÉJEUNER |
20 |
25 |
DÉJEUNER |
30 |
35 |
DINER |
30 |
40 |
COLLATIONS |
20 |
- |
Ex : lorsqu'il y a une collation, l'apport de glucides dans cette collation est de 20 % des apports totaux de glucides dans la journée.
Il faut de plus veiller à ce que des glucides complexes (pain, féculents) soient présents à tous les repas. Les aliments sucrés (confiture, pâtisserie) ne sont pas interdits mais ils doivent être consommés au cours d’un repas afin d’éviter un pic glycémique.
Voici les moyennes des différentes teneurs en glucides des aliments :
Le sucre et les produits sucrés (confiture, miel, chocolat, bonbons, etc.….) | 50-100% |
Les fruits secs (pruneau, datte, figue, raisin, abricot etc.…) | ≈ 70% |
Les biscottes | ≈ 75% |
Le pain | ≈ 50% |
Les féculents pesés cuits (pommes de terre, riz, pâtes, boulgour, quinoa, tapioca, semoule, maïs, fèves, légumineuses) | ≈ 20% |
Les fruits frais (sauf bananes : 20%, raisin et cerises: 18%) | ≈ 12% |
Le lait et certains laitages (yaourt, fromage blanc, petit suisse) | ≈ 5% |
Les légumes verts (sauf l'avocat qui contient 15% de graisses de bonne qualité) | ≈ 5% |
La notion d’index glycémique consiste à comparer la rapidité de la montée glycémique après ingestion de 50g de glucose à celle qui suit la consommation d’une quantité d’aliments contenant 50g de glucides (exemples : 100g de pain ou 250 g de féculents pesés cuits).
Le glucose qui n’est pas un aliment stricto sensu est le glucide qui fait le plus rapidement monter la glycémie après sa consommation, son index glycémique (IG) vaut 100 ou 1. Les index glycémiques de tous les autres aliments sont déterminés par comparaison avec le glucose.
Classification des aliments selon leur index glycémique (IG)
IG(1) faible (IG < 55) |
IG moyen (55 < IG < 70) |
IG fort (IG > ou égal 70) |
Lait et laitages sans sucre ajouté |
Fruits au sirop |
Pain et biscotte (IG=70) |
Remarque : La notion d’index glycémique est une notion à considérer prudemment. L’index glycémique d’un aliment peut-être modifié lorsqu’il est consommé au cours d’un repas complet en raison d’un bol alimentaire mixte (présence de lipides, de protéines, de fibres, de calcium). Les valeurs données dans le tableau ci-dessus sont alors différentes.
L’alimentation du diabétique ne doit pas apporter plus de 30% de lipides car le risque cardio-vasculaire est multiplié par 2 à 3.
C’est surtout l’excès de graisses riches en acides gras saturés qui constitue un danger car ils augmentent le LDL cholestérol mais aussi le HDL cholestérol (« bon » cholestérol), avec toutefois un rapport entre les 2 (LDL/HDL) défavorable aux HDL.
Le sujet diabétique doit augmenter sa consommation :
- mono-insaturés (ex : huile d’olive)
- poly-insaturés avec une préférence pour celles qui sont riches en oméga-3 (essentiellement les huiles de noix et de colza)
Les acides gras mono-insaturés et poly-insaturés diminuent le LDL cholestérol. L’influence de ces acides gras sur le HDL varie : les acides gras mono-insaturés ne modifient pas ou augmentent légèrement le HDL cholestérol, alors que les acides gras poly-insaturés diminuent légèrement le HDL cholestérol.
ALIMENTS |
% D’ACIDES GRAS SATURES |
Lait, produits laitiers, fromages |
Environ 60% |
Beurre et crème fraîche |
Environ 60% |
Huiles végétales solides (1)
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90% |
Viandes et charcuteries (2) |
40 à 50% |
(1) : Ces huiles végétales solides sont principalement utilisées en industrie agro-alimentaire
(2) : Rappelez vous cependant que de nombreuses viandes contiennent autant ou plus d’acides gras mono -insaturés que d’acides gras saturés.
Oui comme tout le monde (dans des quantités raisonnables) mais jamais à jeun (risque d’hypoglycémie).
Les recommandations journalières sont : |
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Pour l'homme Pour la femme |
300 ml de vin à 12° maximum 200 ml de vin à 12° maximum |
En cas de traitement par des sulfamides hypoglycémiants (AMAREL, DAONIL, DIAMICRON, GLIBENESE) ou des glinides (NOVONORM) ou de l’insuline, il faut prendre plus de glucides avant et après l’exercice physique, voire pendant l’activité physique.
Publié en 2008