On constate une augmentation importante des différents troubles alimentaires (TCA) en France.
Les TCA pourraient toucher plus d'un million de personnes adultes.
Les troubles du comportement alimentaire (TCA) pourraient toucher au total, toutes formes confondues, un million de personnes adultes et deux cent mille adolescents, en France.
Il ne fait aucun doute que la pression sociale participe à cette efflorescence des TCA : la recherche d’un idéal minceur, le regard négatif jeté sur le moindre surpoids, la pression du « manger moins » et du « manger sain », du "manger fait grossir" et enfin la prescription médicale de régimes totalement inadaptés sont autant de facteurs qui perturbent l’image que l’individu a de son corps et de lui-même.
L’image du corps dans nos sociétés participe à la genèse des TCA |
Le traitement des TCA doit nécessairement comporter des groupes thérapeutiques d’entraide et de soutien, animés les uns par des professionnels de santé (médecins nutritionnistes, psychothérapeutes, diététiciens), les autres par d’anciens malades.
C’est à travers la prise de conscience qui en résulte, les moyens de travailler qu’ils donnent, que les malades vont évoluer vers la guérison. Dans ce cheminement, les médecins et autres professionnels de santé doivent savoir apporter des solutions nutritionnelles et psychothérapeutiques.
Or, à l’heure actuelle, la situation est loin d’être optimale : peu ou pas de formation à la prise en charge de ces troubles pendant les études médicales, y compris lors de l’enseignement des formations sus nommées, peu ou pas d’informations dans les différents journaux médicaux et surtout aucune information globale permettant la double prise en charge nutritionnelle et psychothérapeutique.
Une formation continue dédiée aux TCA est donc indispensable.
L’expérience de terrain suggère que de nombreuses erreurs sont encore commises : Certaines favorisent la perduration du TCA : la prescrption par exemple à une malade souffrant d'anorexie-boulimie d'un régime trop hypercalorique aggravent les crises boulimiques. D'autres participent à la genèse des TCA : ainsi un régime trop restrictif prescrit à une personne fragile ou instable peut déclencher des crises compulsives ou boulimiques.
Du fait de la gravité de ces TCA et de la méconnaissance des thérapies utiles en cas de TCA, il est crucial d’assurer une meilleure formation à la prévention de ces troubles. Cette prévention repose sur l'information du grand public et sur une formation continue adaptée destinée aux professionnels de santé (médecins généralistes, médecins nutritionnistes, médecins endocrinologues, psychiatres, psychothérapeutes, diététiciens, sophrologues...).